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Régions / Nord

Module Démocratie et Justice sociale (Nord)

Collectif (groupe Nord)

vendredi 8 septembre 2006 par Administrateur

Ce module se divise en deux grandes parties.

Intervenants pressentis : Jacques Lemière, Serge Halimi, Philippe Bataille

DÉMOCRATIE

Connaissance du système politique : qu’est-ce que la démocratie ?

Le modèle démocratique de sa genèse à sa pratique : L’institution démocratique : le suffrage universel La démocratie comme symbole de la modernité (modèle de civilisation occidentale)

Les pouvoirs du système démocratique

Les pouvoirs traditionnels : Politique, justice, militaire Les coulisses du pouvoir : l’ordre économique, les médias, l’opinion publique. Les valeurs constitutives de la démocratie : liberté, égalité, fraternité, laïcité.

Au cœur du processus démocratique...

L’individu : les groupements, la représentation, mobilisation et organisation. La notion de citoyenneté, l’identité nationale Les valeurs solidaires : au-delà des appartenances sociales, religieuses, nationales, etc., le combat pour les droits de tous : histoire des luttes dans la France contemporaine. Pouvoir et contre-pouvoirs Les luttes continuelles : La question de la femme, l’étranger, les classes sociales marginalisées.

DES PRINCIPES AUX FAITS : JUSTICE SOCIALE

Les politiques de leurre

Politique de la ville et décentralisation Les politiques urbaines Politique sociale

les discriminations.

Citoyenneté inégalitaire Inégalités : sociales, raciales, économiques La colonisation au cœur des quartiers. Démantèlement des services sociaux et publics

La consommation : un outil du pouvoir

Plus consommer pour mieux contrôler. Le rôle de la publicité et la télévision sur nos esprits.

Quelles résistances ? (partie ateliers)

La démocratie participative : logement, éducation, associations de quartier. L’engagement associatif : un contre-pouvoir L’engagement politique : quelles stratégies ?

Notes sur les discussions du groupe

Qu’est-ce que la démocratie ?

On peut ici rappeler que l’exemple emblématique est la démocratie athénienne. Or cette démocratie est essentiellement sélective. La démocratie concerne le peuple, c’est-à-dire la partie de la population athénienne qui ont le droit d’être citoyens ; à côté d’eux, les métèques (terme d’origine grecque qui désigne les étrangers qui ont droit de résidence), les esclaves, les femmes qui ne font pas partie du peuple. Ce que l’on peut appeler une démocratie sélective. Si on ne peut réduire les démocraties modernes au modèle athénien, on peut rappeler nombre de points communs, en particulier les métèques, aujourd’hui les immigrés qui ont droit de séjour mais ne sont pas considérés comme des citoyens (en particulier ils n’ont pas le droit de vote), et qui sont soumis à nombre de discriminations, de fait ou de droit (à développer), les sans papiers qui eux n’ont aucun droit, même s’ils constituent une partie de la force du travail.

La question du suffrage universel

Le suffrage universel est l’une des grandes conquêtes de la démocratie. Pourtant on compte un nombre d’abstentions dans la plupart des élections qui posent question. Lorsque le nombre d’abstentions est faible (inférieur à 20%), on peut considérer que ceux qui s’abstiennent sont des irréductibles qui refusent de participer, même par un vote, aux affaires de la cité. Mais lorsque le nombre d’abstentions grandit (entre 20% et 40%, parfois plus), l’abstention prend une signification politique dont la méfiance envers les élus représente une partie importante. Ces abstentions sont la marque d’une coupure entre la société et la "classe politique" qui devient un groupe à part. On peut considérer comme une manifestation de cette coupure l’usage de plus en plus fréquent de l’expression "société civile", terme que l’on oppose à la "classe politique" ; on va même jusqu’à parler de "représentants de la société civile" ce qui montre que les élus ne sont plus considérés comme les représentants de la société. Que signifie dans ces conditions le suffrage universel ?

Un exemple de cette "perte de sens" du suffrage universel : le référendum sur l’Europe. Quelles sont les conséquences politiques du "non". Pour les membres de la classe politique, le "non" apparaît comme une erreur dont la seule conséquence a été de bloquer un processus considéré comme "allant de soi". Aucune réflexion si ce n’est pour dire que les Français puis plus tard les Néerlandais se sont trompés. Et l’on a reproché à la France et aux Pays-Bas d’avoir pris le risque d’un référendum au lieu de s’appuyer sur la relative tranquillité d’un vote parlementaire. Et les autres Etats qui devaient organiser des référendums se sont dépêchés de renvoyer ceux-ci à des temps meilleurs. Indépendamment des choix politiques, on peut voir dans ce vote "erroné" le meilleur exemple d’une classe politique corrigeant les effets inattendus d’un vote.

En pièce jointe, un article ancien sur la notion de "société civile"

-  un exemple : le passage de la question sociale à la politique de la ville.

Il s’agit d’une réduction de la question sociale. Au lieu de la prendre globalement, on la restreint à un seul de ses aspects présenté comme le problème des banlieues auquel on ajoute un discours sur l’exclusion. D’où viennent ces problèmes ? Comment se posent-t-ils ? Ces questions sont escamotées sous un discours de dame-patronnesse.

Une remarque sur la question sociale : il est devenu à la mode de dire que la classe ouvrière n’existe plus. En fait il y a un glissement de sens de l’ouvrier considéré comme celui qui travaille en usine, ce qui renvoie à une identification : ouvrier = cambouis. Mais ce glissement de langage n’est pas neutre. En réduisant l’exploité au cambouis, on occulte les nouvelles formes d’exploitation, en particulier celles liées au développement du tertiaire. Le développement du tertiaire, son industrialisation pourrait-on dire, en a fait un des lieux privilégiés de l’exploitation même si cette exploitation ne prend pas la même forme que celle de l’époque des manufactures ou du taylorisme (encore que ce dernier perdure et à envahit, avec le développement de l’automation, le tertiaire). Il serait bon de reprendre le terme "prolétaire", celui qui vend sa force de travail, d’autant que le prolétariat, ainsi défini, comprend une grande partie de ceux qui travaillent dans le secteur tertiaire.

La discrimination

La notion de démocratie sélective peut être un moyen de comprendre les raisons et le rôle de la discrimination dans une société. Il faut alors distinguer les formes légales de la discrimination, inscrites dans les textes (comme ce fut le cas dans l’Algérie française ou en Afrique du Sud et d’une façon plus sournoise en Israël) et les discriminations de fait : discrimination à l’embauche par exemple).

Parmi les discriminations de fait, nous noterons, en France, l’attitude envers les enfants d’immigrés devenus français et que l’on nomme la deuxième ou la troisième génération. L’usage de ces termes rappelle une discrimination rampante qui va bien au-delà de la loi. En principe tous les citoyens français sont égaux et on ne saurait distinguer les citoyens français selon leur origine. En pratique les choses se passent différemment et l’expression "seconde ou troisième génération" rappelle ces pratiques discriminatoires (c’est u point à développer). Il faut alors ici faire une remarque : la France est depuis la seconde partie du XIXème siècle un pays d’immigration, immigration politique des proscrits de divers pays se réfugiant dans "le pays des droits de l’homme", immigration économique de ceux qui fuyaient la misère et venaient en France dans l’espoir d’y trouver les moyens de vivre. La France n’a pourtant pas été ce pays d’accueil dot on parle au sens où les immigrés ont dû se battre pour être accueilli, autant sur la plan administratif (questions de papiers) que sur le plan de la vie quotidienne. Il appert toutefois qu’un changement qualitatif s’est produit avec l’immigration issue des anciennes colonies françaises. Comme si ces immigrés étaient toujours marqués par leur état d’anciens colonisés, et cela même pour les enfants et les petits-enfants aujourd’hui citoyens français. C’est ce qu’il faut entendre dans l’expression "seconde ou troisième génération".

-  la question des media

Les media : quatrième pouvoir. Qu’est-ce que cela signifie ? Nous noterons deux aspects que l’on peut résumer sous la forme suivante :
-  un aspect idéologique
-  un aspect économique, la presse se réduisant de plus en plus à une question commerciale.

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